Au sommet de l’Olympe. A la fin des années 80, la France tient son héros. Un petit gars des faubourgs, un titi de banlieue qui, à coups de bluff, bâtit une carrière retentissante. Il se fait un nom en rachetant des entreprises en faillite mais investit aussi le sport et la politique. Il a repris l’OM en 1986 parce que, disait-il, c’est un feuilleton passionnant 38 fois par an. Il est aussi devenu député puis ministre, mais surtout chouchou du président François Mitterrand. Pour la gloire de la France, qui s’extasie, il a repris la multinationale Adidas et a restauré à grand frais le plus beau voilier monocoque du monde, le Phocéa. Ses ambitions sont sans limites. Côté foot, chaque année, la France est humiliée par toutes les autres nations européennes dans la coupe d’Europe des clubs champions, une honte nationale. Grâce à Tapie et à sa méthode, l’OM est en finale en 1991 mais perd le précieux trophée. Deux ans plus tard, pourrait être, enfin, celle du sacre.